“Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, 50 ans cette année, fait partie de cette nouvelle génération de responsables appelés aux plus hautes responsabilités par le roi Mohammed VI et chargés, aujourd’hui, de mettre en musique l’ambitieux programme de réformes annoncées.”
Interview
“Nous avons discuté avec les élus, les chambres d’agriculture et signé devant Sa Majesté la mise en oeuvre de ces projets concrets. Le nombre de chambres d’agriculture est passé de 47 à 16. Je les ai remaniées pour les rendre compatible avec les régions. Les programmes émanent maintenant de la base. Ils sont discutés au niveau central et son renvoyés en régions. (…)
Quel rôle reste-t-il à l’administration centrale?
Elle doit se limiter à légiférer, gérer les accords internationaux, s’assurer de la bonne coordination territoriale des accords sanitaires et apporter des instruments nouveaux pour faire des arbitrages entre les régions, pour une politique homogène de développement. Chaque région doit travailler en fonction de ses atouts. (…)
Le Maroc est-il vraiment prêt à cette “révolution”? (…)
Nous n’avons pas le choix. Les jeunes connectés au monde qui veulent secouer le pays nous offrent une opportunité pour transformer le Maroc en bien, pour accélérer les processus de développement. (…)
Un des grands défis de notre pays est la réforme de l’administration. La réforme en cours doit enlever des boulons pour aller plus vite. Nous avons les hommes en place mais il faut injecter du sang neuf, des décideurs avec la culture du privé.”
Propos recueillis par Frédéric Pons, in Valeurs Actuelles, 30 juin 2011, page 41
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