“Dans le monde du football, lorsqu’un joueur est peu (ou pas) utilisé par son club, il n’est pas rare de le voir prêté à un autre club jusqu’à la fi n de la saison plutôt que de le laisser végéter plusieurs mois sur le banc des remplaçants. Le co-sourcing n’est rien d’autre que la transposition de ce dispositif au monde de l’entreprise.
Une société ne pouvant plus fournir du travail à l’ensemble de son personnel décide de mettre temporairement les talents d’un ou plusieurs de ses collaborateurs au service d’une autre entreprise. Une formule similaire dans ses fondements au skill-pooling mais dont la cible est plus large en terme d’âge.
D’un point de vue théorique, le dispositif présente des avantages pour les différentes parties prenantes : l’entreprise prêteuse évite le licenciement d’un de ses travailleurs (et par conséquent la perte d’un talent) tout en réalisant une économie de coût ; l’entreprise emprunteuse trouve réponse à un besoin temporaire et jouit du savoir-faire d’un travailleur expérimenté ; le travailleur conserve son emploi et voit dans cet échange l’opportunité d’enrichir son bagage professionnel.
La première expérience belge de co-sourcing a été initiée en 2009, par USG People au travers de son agence Unique Interim de Mons. L’agence entendait alors se positionner comme un intermédiaire permettant à l’offre et la demande de se rencontrer.
Le projet s’était concrétisé par un échange entre 2 entreprises wallonnes : AW Europe (constructeur dans le domaine des systèmes de navigation intégrés et de boîtes de vitesses automatiques pour l’automobile) et Taquin (créateur et fabricant de mobilier commercial).
Touchée par la crise, cette dernière avait par ce biais mis l’un de ses employés au service d’AW Europe. Une décision prise en accord avec le syndicat de l’entreprise. Bien que cette initiative ne soit pas restée isolée, le co-sourcing n’a pas encore pris d’ampleur véritable dans notre pays. Un constat sans doute imputable à la difficulté de faire coïncider sureffectif et besoin temporaire dans une zone géographique acceptable.”
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