“A défaut d’un modèle introuvable – car chaque pays ne peut se réformer qu’en tenant compte de son histoire, de sa géographie, de ses structures et de ses atouts -, quelques principes émergent:
- la nécessité de définir une stratégie de long terme;
- la mobilisation des forces vives de la nation;
- la supériorité des thérapies de choc sur les mesures graduelles.
La priorité doit donc aller à la conversion du modèle de croissance à crédit à travers la réhabilitation de la production, du travail, de l’investissement et de l’innovation. L’urgence va à la reconstitution d’un appareil productif compétitif dans la mondialisation, ce qui implique un effort conjoint sur les coûts et sur la productivité à long terme.
L’impératif de production va de pair avec la remise sous contrôle des finances publiques. La France doit assumer une stratégie de rigueur qui articule une forte baisse des dépenses publiques, leur réorientation vers l’investissement (justice notamment), enfin, une hausse modérée des impôts acquittés par les ménages. L’effort porte sur 100 à 120 milliards d’euros d’ici à 2016; il doit être effectué à hauteur de 80% par des baisses de dépenses, et à hauteur de 20% par des privatisations.
La lutte contre le chômage permanent constitue le troisième levier. L’urgence commande de mettre un terme à l’envolée des coûts du travail. D’où la maîtrise des dépenses de protection sociale et le basculement d’une partie de leur financement vers la fiscalité – notamment via le relèvement de la CSG et l’élargissement de son assiette aux pensions de retraite.”
Leave a Reply