En tant que co-fondatrice, Ibrahim Ouassari m’a invitée à fêter les 10 ans de MolenGeek, et à raconter à la Communauté MolenGeek comment tout a commencé.
Un succès du vivre ensemble
C’était il y a déjà 10 ans, les multi-entrepreneurs que nous étions avions décidé, un soir de grand enthousiasme, de nous lancer dans un week-end d’entraînement à l’entrepreneuriat pour les jeunes molenbeekois (mon article de blog de l’époque).
NB : Molenbeek est une commune de Bruxelles




C’est une belle épopée, que Ibrahim a superbement fait grandir, avec le soutien épatant des énergies locales et internationales : les jeunes remplis d’ambitions, les institutions enthousiastes d’une telle initiative, les sponsors opportunistes d’une belle image.






Les cofondateur·ices présent·es : Ibrahim Ouassari, Marina Aubert, Geoffrey Verney-Carron, et avec le soutien de la première heure Ahmed El Khannouss ; Morad Chabouhn est intervenu à distance (en petit sur l’écran), et Julie Foulon était absente.
Une belle initiative qui crée des jalousies
Ces derniers mois, plusieurs personnes m’ont interpellée sur “les problèmes de Molengeek” parus dans la presse.
Je profite de la publication sur ce bel anniversaire pour décrypter la situation.
- Bruxelles Formation a terminé le partenariat avec MolenGeek : oui, parce que ce soutien créait une concurrence avec des formations déjà données par Bruxelles Formation (mais ce n’est pas politiquement correct de l’admettre).
- Google a mis fin au partenariat avec MolenGeek : avec le retournement politique aux Etats-Unis, nombreuses sont les multinationales à avoir supprimé leurs programmes soutenant la diversité.
- La Défense n’a pas renouvelé le partenariat avec MolenGeek : les participants à MolenGeek sont souvent des jeunes déjà diplômés de l’enseignement supérieur. Avec une formation en cybersécurité supplémentaire, le salaire de départ de 28.000€ par an est clairement insuffisant pour ce niveau de compétences.
Il est important de comprendre que MolenGeek est apparu comme une opportunité d’image pour certains. Le dynamisme de MolenGeek crée aussi des jalousies : j’ai déjà dû défendre MolenGeek sur Linkedin, quand des conservateurs attaquaient l’asbl avec des mensonges.
La dynamique MolenGeek existait déjà avant les soutiens financiers. Elle repose sur l’enthousiasme de jeunes, exclus des réseaux traditionnels de valorisation professionnelle. Elle regorge de talents trop peu reconnus et exploités.
MolenGeek dans l’avenir
C’est un choix politique de soutenir MolenGeek : voulons-nous aider les jeunes exclus à créer de la valeur socio-économique, ou préférons-nous continuer à les exclure parce que ça flatte l’égo des conservateurs ?
Mon choix est, évidemment, déjà fait.
MolenGeek existe maintenant en Belgique à Bruxelles, Anvers (sous le nom Borgerhub), Charleroi (sous le nom Charlewood) et en France à Roubaix.