Marina Aubert

Senior Data Consultant

Blog

  • En Belgique, la psychose fiscale étouffe l’entrepreneuriat

    Donc, en termes de contribution, les PME sortent plus de 50 % de leur bénéfice d’exploitation en taxes diverses. Mais le gros morceau, c’est la sécurité sociale qui pèse plus de deux fois l’Isoc, et donc, l’emploi, et l’impôt des personnes physiques.”

    Le slogan selon lequel les entreprises ne paient pas d’impôts est mensonger et vouent les entrepreneurs de ce pays à la vindicte populaire, à la jalousie mal placée et montent les différentes couches de populations les unes contre les autres. ”

  • L’Etat, les grands groupes et l’emploi

    Je reste sidérée par l’esclavagisme dans lequel politiques et syndicats aspirent à joyeusement s’aliéner.

    Contrôler à tous prix

    En France, les machines à lois que sont gouvernement et Assemblée Nationale complexifient toujours plus les charges administratives des entreprises, et ce souvent à des fins de “contrôle”.

    Résultat: dépôts de bilan et détresse pour les petits entrepreneurs, alors que les grands groupes dépassent la taille critique leur permettant, par économies d’échelle, de gérer ces demandes.

    On se retrouve au final avec un Etat soumis aux desideratas de ces grands groupes au poids social bien trop imposant. Et pour le coup, à un Etat au contrôle amoindri!

    Cette politique de dédain des TPE-PME se cristallise par les faillites causées par les grands groupes mauvais payeurs (cf. leur lettre ouverte), et contamine jusqu’aux grandes administrations publiques qui pillent les jeunes pousses innovantes et prometteuses (la Caisse des dépôts et consignations vs WebcastStory).

    Créer de l’emploi à tous prix

    En Belgique, cette complexité administrative a été en partie simplifiée (mais chèrement) par la création des secrétariats sociaux, qui soulagent en partie les petits employeurs. Mais l’Etat aide financièrement les grands groupes à s’installer sur le territoire nationale, manifestement à des fins électoralistes.

    Malheureusement plusieurs conséquences néfastes apparaissent alors sur le long terme:

    • une réelle dépendance sociale aux décisions prises par des financiers non liés à ce territoire,
    • des scandales financiers en cascade, car les grands groupes arrivent à payer bien moins d’impôts que les TPE-PME.

    La guerre économique à laquelle nous assistons actuellement attise la suspicion fiscale entre salariés et entreprises.

    Combiner contrôle et emplois?

    Plus les entreprises sont grosses, plus les syndicats doivent taper fort pour se faire entendre, et plus on renforce le cycle de violence. Qui y gagne à votre avis? Et qui perd tout, à la fin de l’histoire?

    A contrario, l’implication des employés des PME/TPE est bien plus grande, et donc l’absentéisme et les maladies professionnelles bien moins répandus… d’où des coûts bien moindres pour les soins de santé, mais aussi pour les services de protection des travailleurs (et donc les syndicats…).

    Ma conclusion: au lieu de ne jurer que par les grands groupes, essayez plutôt de faciliter les conditions de développement pour les entrepreneurs locaux… à taille humaine!

  • 08-14/03/2012 Participation à la Webmission à SXSW Austin

    Les outils numériques évoluant très vite, Marina Aubert s’est envolée à Austin (Texas) avec les équipiers de la Webmission pour participer au salon SXSW Interactive.

  • “Création d’entreprise et état d’esprit français”

    En France, créer une entreprise est d’abord ressenti comme une façon de faire son intéressant, de se démarquer, pour, essentiellement, s’enrichir. (…) Le chef d’entreprise est ressenti, systématiquement, comme le Goliath que chaque petit David, qu’il soit bureaucrate ou syndicaliste, se sentira le devoir de dézinguer. Mais là où le David biblique décocha un caillou bien ajusté à Goliath, en France, ce sont des millions de Davids qui décochent, sans arrêt, des millions de grains de sable, de cailloux et de fourberies à chacun des Goliaths qui se sera dressé, un peu naïf, sur leur chemin.”

    Et pan la taxe, et pan l’impôt, et pan le redressement, et pan les contrôles multiples. Fallait pas se lancer, mon canard.”

    Ces effets sont palpables, partout, tout le temps, autour de vous. Cet esprit typique qui honnit l’échec, la prise de risque, et se badigeonne de jalousie le reste du temps, c’est bien là le point fondamental qui, chaque jour, fait fermer des portes, décourage les volontés, fait fuir les cerveaux et crée de nouveaux chômeurs.”

    +1 en Belgique.

  • “Et si le Notification Center aidait (enfin) l’email à se recentrer?”

    “Si vous voulez adresser un message à plus de 3 personnes, il y a des outils pour cela.”

    “Sans doute les notification centers déjà présents sur vos téléphones portables et qui arrivent sur vos ordinateurs aideront-ils à finir le travail et à rendre à l’email ses lettres de noblesse dans une utilisation centrée sur la correspondance privée.”

  • Ce qu’il faut retenir du Sommet Entreprise 2.0 ‘2012

    Préparer le terrain de la collaboration

    Un espace de travail collaboratif demande de concilier:

    • la conversation avec ses collègues dans un endroit confortable (sinon ce sera dans un café).
    • la rencontrer ses clients et ses partenaires dans un coin café ou une salle de réunion (sinon ce sera au restaurant).
    • l’ouverture du wifi aux smartphones peronnels!

    70 à 80% de l’information d’une entreprise n’est pas structurée. Or l’adoption d’un modèle social demande aux individus d’apprendre à partager au niveau de leur équipe locale avant d’arriver à partager à plus grande échelle

    Développer le potentiel de ses équipes demande de les connaître! D’où la prédominance de l’adaptation des process RH.

    Développer la socialisation

    La développement et la gestion d’une communauté demandent l’implication de plusieurs profils complémentaires:

    • les community owners, qui mènent la propriété du projet.
    • les community builders, qui construisent le projet et le font évoluer.
    • les advocates, qui propagent l’information et amènent les publics à s’impliquer dans le projet.
    • les community managers, qui animent et modèrent la communauté au quotidien.

    Attention à ne pas tomber du côté sombre du 2.0.

  • “Why We Use Social Media in Our Personal Lives — But Not for Work”

     ”We’ve built a great deal of capability — and participation — but it only touches 1% of our productive activity because it’s not part of the flow of the work.”

    Make sure the social media in your workplace has the same characteristics as social media in your personal life:

    1. Strategy — a clear, specific purpose,
    2. Technology — designed around user behavior,
    3. Organization — supported by new structures and practices as necessary, and
    4. Personal Engagement — catalyzed individual discretionary effort.

      My personal feeling: corporate social networks will get the same proportion of contribution than other social networks, ie 1 contributor, 10 sharers, 100 readers.
      And it will only be exploited by maximum 2 to 3% of the whole company, the ones wishing to “increasing productivity, stimulating innovation, and enhancing employee engagement”.

    1. “Pire que les abus sur leurs rémunérations : la connivence des grands patrons avec les politiques”

      “Le premier élément qui choque légitimement les Français, ce sont les conditions de départ souvent occultées à la négociation du contrat et qui enlèvent le caractère risqué de ces postes sensibles. Plus grave, la rareté des baisses de rémunération en réponse aux phases difficiles nourrit le sentiment que ces rémunérations ne répondent pas à des critères de performance.

      Il n’est pas rare de voir la rémunération des dirigeants anglo-saxons s’effondrer les mauvaises années, contrairement à la France où la hausse reste la règle même en période troublée. “

      “Finalement, le lien de proximité entre les dirigeants des grands groupes et le monde politique et de la haute administration contribue à bloquer la modernisation de notre pays. Les victimes sont nos TPE et PME qui ne parviennent pas à grandir, engluées dans des contraintes administratives et fiscales trop nombreuses et complexes, en changement constant.”

      “Et que nos dirigeants politiques, eux, se tournent bien davantage sur les petites entreprises à fort potentiel pour comprendre pourquoi elles ont été sacrifiées sur l’autel de nos fleurons industriels ces dernières décennies.”

      Il est sain que les actionnaires cautionnent la politique de rémunération de celle ou celui qui va conduire la stratégie de l’entreprise dans laquelle ils ont investi leurs économies.”

    2. Mon output du Sommet Entreprise 2.0 ‘2012 à Paris

      J’étais ces 7 et 8 février à l’édition 2012 du “Enterprise 2.0 Summit” à Paris, invitée en tant qu’ambassadrice pour la Belgique.

      “Entreprise 2.0” pour le développement de l’entreprise vers une fonctionnement interne collaboratif, inspiré de l’interaction générée par les réseaux sociaux.
      [Si le sujet vous intéresse, vous pourriez être intéressé par l’initiative lancée en 2010 par une poignée de passionnés ”Entreprise collaborative”]

      Je n’aime pas la mention “2.0”. Ce terme issu du monde informatique n’est pas adapté à l’évolution chaotique des outils web: si 2.0 veut dire collaboratif, alors Wikipedia existait déjà en 2001! Mais puisque c’est le terme marketing à la mode, je comprends que les plus novices puissent facilement se l’approprier…

      NB: Les mindmaps que j’ai créés ici ne reprennent pas tous stricto sensus le contenu des présentations décrites, mais peuvent être mes synthèses des sujets abordés, à partir de ces sources, d’autres, et de mes réflexions personnelles.

      Jour 1

      • Pour la keynote “Understanding the Social Business Excellence”, Rawn Shah d’IBM nous a proposé une méthode pertinente d’implémentation d’un système d’information collaboratif interne, insistant sur le fait que les branches de l’entreprise aspiraient chacune à un output différent.

        mindmap Business at the speed of expertise (to come)

        Sa présentation était issue de leur programme “Business at the speed of expertise”.
        J’ai particulièrement apprécié l’approche nuancée et flexible de son modèle.

      • Lors du workshop “Designing the Social Workplace”, avec notamment Frédéric Williquet (SDWorx) et Jane McConnell (NetStrategy), les intervenants nous ont décrit leur vision des conditions d’adoption d’un environnement de travail social.



        Frédéric a comme toujours apporté des idées nouvelles, enthousiasmantes, en reprenant l’exemple hollandais du mouvement “The future of work”, que SDWorx essaie de promouvoir en Belgique.
        Jane venant du monde de l’intranet
        , son discours et ses chiffres étaient intéressants, mais révélaient surtout le chemin encore à parcourir pour fluidifier et flexibiliser les systèmes d’information interne.

        [la présentation de Jane McConnell

      • Comme à Francfort, Richard Collin, notamment professeur à l’Ecole de Management de Grenoble, a développé un discours extrêmement pertinent et très visionnaire sur l’adoption du collaboratif. Lors de sa keynote “In the Road to the Model of the Social Enterprise”, il a rappelé qu’un tel changement prendrait 30 ans ; nous en sommes déjà à la moitié du chemin!



        [la présentation de Richard Collin]

      Jour 2

      • Pour le workshop “Models for Social Business Transformation”, j’étais impatiente d’entendre Nicolas Rolland de Danone sur les développements collaboratifs de la marque. En effet, depuis plusieurs années je suis intriguée par l’initiative DanoneCommunities. Il s’avère donc que bien que Danone ait ouvert son modèle collaboratif interne au niveau mondial depuis 2008, DanoneCommunities est un projet de communication externe uniquement ; je suis déçue…

      • Alexander Richter nous a exposé les résultats de ses études lors du workshop “Defining Social Business Analytics”.



        J’ai particulièrement apprécié les schémas d’analyse proposés par Alexander. Il est bien possible que je m’en inspire pour mon travail de consultance.

        [la présentation d’Alexander Richter

      Conclusion

      Je retire surtout de ces rencontres que les cas exposés étaient de qualités inégales résultent du fait que nous en sommes encore dans l’exploration de ces pratiques. Nous assistons à la formation d’un nouveau monde, et il est inéluctable que les approches affichent des niveaux d’analyse hétérogènes. C’est pour cela je pense, que les discussions informelles nous ont permis d’en apprendre autant, voire plus, que les présentations plénières.

      Je reprendrai dans un second post les données essentielles à retenir de ce sommet.